Si vous lisez cet article, c’est que comme nous, vous considérez votre animal de compagnie comme un membre à part entière de votre famille. Vous voulez le meilleur pour lui, surtout lorsqu’il s’agit de sa nourriture. Mais savez-vous réellement ce qui compose les croquettes et les pâtées que vous leur donnez ? On entend beaucoup de choses concernant la composition des croquettes et des pâtés pour chien et chat. Mais que peut-on réellement y trouver ?

Les “produits animaux et sous-produits animaux” :

Nos chats et chiens sont des carnivores

Leur nourriture doit donc incorporer un minimum de protéines. Idéalement 50% pour les chiens avec un minimum à 25% et 60% pour les chats avec un minimum à 30%. 

Ceci étant dit, pour des raisons évidentes de coûts de revient, il est clair que les croquettes et autres pâtées ne contiendront pour ainsi dire jamais de “vraie viande”. Et pour les moins qualitative, il peut même arriver qu’on n’y trouve aucune protéine animale.

Quand elles sont présentes, les protéines animales seront désignées dans la composition comme “protéines animales issues d’animaux et de sous produit animaux” ou simplement désignées par une appellation générique, tel que “poulet / bœuf” sans détail sur les parties de l’animal présents dans leur composition.    

Mais que sont donc ces “sous-produits animaux” qui entrent dans la composition de la grande majorité des croquettes et pâtées ? 

Derrière cette dénomination vague se cachent des parties d’animaux que nous, humains, ne consommons généralement pas : os broyés, têtes, pattes, tendons, cartilages, etc. Bien qu’ils contiennent des protéines, leur valeur nutritionnelle de ces morceaux est nettement moindre par rapport à ceux plus nobles, car ce sont la plupart du temps des protéines peu digestes donc peu assimilables par l’organisme canin ou félin. 

Dans le détail, le règlement no1069/2009 du parlement européen et du conseil du 21 octobre 2009 indique explicitement ce qui a le droit d’entrer dans la composition “de la nourriture pour animaux familiers”. 

Cette liste est indiquée à l’article Article 35 du règlement : 

“Les exploitants peuvent mettre des aliments pour animaux familiers sur le marché, à condition que ces produits soient dérivés de matières de catégorie 3 autres que celles visées à l’article 10, points n), o) et p);”

Quelles sont donc ces “matières de catégorie 3” ?

Elles sont décrites à l’article 10 du même règlement. Vous allez voir, la liste est longue ! Et pourtant, nous vous l’avons résumée, libre aux curieux d’aller consulter le règlement directement pour avoir tout le détail : 

“Les matières de catégorie 3 comprennent les sous-produits animaux suivants:

a) les carcasses et parties d’animaux abattus […], qui sont propres à la consommation humaine […] mais qui, pour des raisons commerciales, ne sont pas destinés à une telle consommation;

b) les carcasses et les parties suivantes […] :

i) les carcasses ou les corps et parties d’animaux écartés comme étant impropres à la consommation humaine […] 

ii) les têtes des volailles;

iii) les cuirs et les peaux, y compris les chutes et rognures, les cornes et les pieds, y compris les phalanges et les os du carpe, du métacarpe, du tarse et du métatarse:

iv) les soies de porcs;

v) les plumes;

c) les sous-produits animaux provenant de volaille […] 

d) le sang des animaux qui n’ont présenté aucun signe de maladie transmissible aux êtres humains ou aux animaux par ce sang […]

e) les sous-produits animaux issus de la fabrication de produits destinés à la consommation humaine, y compris les os dégraissés, les cretons et les boues de centrifugeuses ou de séparateurs issues de la transformation du lait;

[…]

Autres “matières de catégorie 3” ou “sous-produits animaux” :

h) le sang, le placenta, la laine, les plumes, les poils, les cornes, les fragments de sabot et le lait cru 

i) les animaux aquatiques et les parties de ces animaux, à l’exception des mammifères marins

k) les matières suivantes provenant d’animaux n’ayant présenté aucun signe de maladie transmissible par ces matières aux êtres humains ou aux animaux:

i) les carapaces de crustacés ou coquilles de mollusques présentant des corps mous ou de la chair;

ii) les éléments suivants provenant d’animaux terrestres:

les sous-produits d’écloserie,

les œufs,

les sous-produits d’œufs, y compris les coquilles;

iii) les poussins d’un jour abattus pour des raisons commerciales;

Soyez vigilants à la qualité autant qu’à la quantité de protéines

Vous l’aurez compris… Ce n’est pas de la “bonne viande” que vont contenir la (très !) grande majorité des croquettes et pâtées. Le plus souvent “les protéines d’origine animale” sont des griffes, des becs, des plumes, des peaux, des cartilages, des tendons, des nerfs, des placentas, etc. 

Pour intégrer tout cela dans les aliments pour chiens et chats, ces ingrédients sont transformés. Des antioxydants y sont ajoutés pour stabiliser les matières premières, les sous-produits sont broyés, cuits, déshydratés, et pressés.

Mais bien que tout cela ne soit pas très ragoûtant, ce n’est pas là le principal problème. Non, ce qui pose souci c’est que tous ces ingrédients sont peu digestes, rendant donc peu assimilables les protéines qui les composent. 

Ainsi, même si un bon taux de protéines est affiché au dos du paquet de croquettes, gardez bien à l’esprit que si ces protéines sont de mauvaise qualité, seule une maigre fraction d’entre elles pourra être assimilée durant la digestion. Autrement dit, elles sont présentes dans l’aliment mais elles ne servent presque à rien… 

Les protéines de bonne qualité, les plus assimilables, se trouvent dans la viande, dans les muscles.

Mais alors, que puis-je y faire à mon niveau ? Comment choisir les bons aliments pour mon chat ou mon chien ?

Plus la composition des croquettes et des pâtées est précise et détaillée, mieux c’est. 

Le principal conseil que l’on peut vous donner c’est de bien regarder la composition au dos du paquet. Si la composition reste vague, du type “produit et sous-produit animaux” ou “poulet / bœuf “, ce n’est pas bon signe… Plus la composition du produit est précise et détaillée, mieux c’est. 

De plus, variez les recettes et le mode d’alimentation régulièrement. Dans l’idéal, alternez l’alimentation crue dites “BARF”, les croquettes (de qualité), les pâtées (de qualité) et la ration ménagère.

Sur ce point là, c’est comme pour nous les humains, une alimentation variée et équilibrée aidera à garder une bonne santé. 

Investir dans la santé de son compagnon passe par son alimentation

Enfin, il n’y a malheureusement pas de miracle. Des croquettes, pâtées, BARF ou ration ménagère “ultra peu chères” (6€ le kg ou moins) ne pourront tout simplement pas être de bonne qualité.

Voici une démonstration, au travers d’un exemple. 

Pour vous donner une idée, le prix de la plupart des produits vendus en magasin correspond à un peu moins de trois fois leur coût de fabrication. Ainsi, des croquettes vendues à 5€/kg, auront coûté environ 2€/kg à produire (ingrédients, sachet et main d’œuvre inclus bien sûr). Ce qui laisse, au mieux, 1,50 €/kg pour la matière première. 

Et encore on parle là de matière première sèche. Dans laquelle on a enlevé quasiment toute l’humidité (l’eau, qui ne coûte rien). Pour avoir une matière sèche à 1,50 € /kg, il faut donc partir d’ingrédients de base, bruts, humides, qui ne dépassent pas les 0,50 €/kg. Il est totalement impossible de trouver la moindre viande à ce prix là. 

Autrement dit, la qualité a un prix. C’est… mathématique ! 

Ceci dit, ne voyez pas cela comme un surcoût car une bonne alimentation aidera a espacer les visites chez le vétérinaire en gardant votre compagnon à quatre pattes en bonne santé. C’est autant d’économisé et surtout, c’est son bien être qui est préservé, et ça, ça n’a pas de prix !

Les “fillers”

Un “filler” dans la composition des croquettes et pâtées ? Késako ?

C’est tout simplement un ingrédient, souvent le moins onéreux possible, qui est là avant tout pour “remplir la croquette”. 

Globalement, ce qui coûte cher dans l’alimentation, c’est la protéine. C’est bien simple, plus un aliment contient des protéines, plus il est cher. 

Ainsi pour faire baisser le prix, c’est souvent des céréales, pauvres en protéines et très riches en glucides que l’on trouvera comme premier ingrédient.

Bien qu’un chien ou un chat n’ait pas de difficulté à digérer des glucides, leur métabolisme de carnivore n’est pas adapté à en assimiler en trop grande quantité. 

Beaucoup trop de glucides dans la composition des croquettes

Malheureusement, certaines croquettes peuvent dépasser les 55% de glucides ! A croire que certains souhaitent transformer nos chiens et chats en herbivores ! 

Or des glucides en trop grande quantité peuvent contribuer à la prise de poids, au diabète et à une mauvaise santé bucco-dentaire. Et pourtant, on trouve des produits secs (croquettes et friandises) plein de céréales qui ont la prétention de dire qu’ils sont bons pour les dents des chiens et chats.  

Aussi, si les céréales sont indiquées en premier dans la liste des ingrédients figurant au dos du paquet, ce n’est pas bon signe.

Composition-de-croquettes-sans-mention-du-taux-de-glucides : un oubli? Biensur que non !
Composition de croquettes sans mention du taux de glucides : un oubli ? Bien sûr que non !

Protéines concentrées et raffinées; ultra-transformées : hydrolysats, isolats et autres ingrédients

En regardant la liste des ingrédients au dos de certains sachets vous constaterez la présence “d’isolat de protéines” et “d’hydrolysats de protéines”. En résumé, ce sont des protéines concentrées et raffinées, quasiment prédigérées. 

L’avantage pour un fabricant, c’est que l’on se rapproche avec ça d’un “produit chimique pur” qui permet de contrôler au plus près la composition analytique d’une recette. De plus, les hydrolysats ont l’avantage de ne pas provoquer de réaction d’hypersensibilité car ils ne sont pas allergènes.

Le problème, c’est que comme tout aliment ultra-transformé, ces hydrolysats et isolats sont hautement assimilables et favorisent la prise de poids. De plus, en isolant les protéines, on élimine tous les micronutriments (vitamines, oligo-éléments, minéraux, etc.) naturellement présents dans l’aliment d’origine. Ce qui oblige le fabricant à ajouter un nombre important d’additifs nutritionnels de synthèse pour équilibrer la recette. 

Les aliments ultra-transformés sont à limiter au maximum dans l’alimentation

De nombreuses études montrent que les aliments ultra-transformés sont à limiter au maximum dans l’alimentation humaine car ils ont de nombreux effets délétères. 

Malheureusement aucune étude de ce genre n’a encore été menée pour les chiens et les chats, cependant, nous sommes convaincus chez MUz’OH que si des études similaires étaient menées chez eux, il y a toutes les chances qu’elles aient les mêmes conclusions que pour nous les humains, à savoir réduire qu’il vaut mieux réduire le plus possible la consommation d’aliments ultra-transformés.

Moins les aliments sont transformés, mieux ils conservent leur micronutriments et leurs vitamines, et mieux c’est pour l’organisme. Ceci est vrai pour l’alimentation humaine, ça l’est aussi pour l’alimentation animale. 

A ce titre, l’alimentation crue MUz’OH, à base d’ingrédients essentiellement bruts, est la moins transformée du marché : pas de cuisson, pas de séchage et encore moins d’hydrolyse !

Que conclure de tout cela ? 

Même s’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, quelques règles simples peuvent aider à maintenir une bonne alimentation pour son animal : varier les recettes et les modes d’alimentation, privilégier les recettes à haute teneur en protéines de bonne qualité et éviter les aliments avec trop d’ingrédients ultra-transformés. 

En suivant ces quelques principes simples, vous devriez favoriser une alimentation saine pour votre animal.