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A travers le détail des impacts de la cuisson et des besoins alimentaires de nos carnivores domestiques, nous allons comprendre les avantages d’une alimentation crue pour chats et chiens, qui incluent :
Les aliments sont des sources de nutriments qui serviront d’outils et de carburant à l’organisme de l’individu pour qu’il puisse respirer, marcher, manger au quotidien.
La viande est un aliment riche en protéines qui apportent des acides aminés essentiels à la bonne santé de nos chats et nos chiens. Les huiles et la viande grasse vont apporter des acides gras essentiels : Oméga 3 et 6. Chaque aliment apporte en petites quantités des minéraux et vitamines : les huiles végétales apportent de la vitamine E, les abats sont source de phosphore, fer, cuivre et d’un précurseur de la vitamine A, les céréales apportent du magnésium, manganèse, vitamine B1, la levure de bière est riche en vitamines B et, en fonction des espèces, les algues contiennent du calcium, magnésium et iode.
La cuisson ou la stérilisation, plus ou moins longue ou haute en température, peut détériorer ces nutriments, ou les rendre inutilisables par l’organisme.
A l’inverse l’impact de la surgélation sur un aliment cru est très intéressant car cela permet de limiter les dégradations enzymatiques et les proliférations bactériennes pour allonger la durée de conservation ; tout en évitant une perte ou une dénaturation des nutriments. Avec ce processus de conservation la température très basse permet un refroidissement rapide et à cœur.
Un aliment cru surgelé conservera toutes ses qualités nutritionnelles, mais également sa texture et sa saveur.
Les chiens et chats sont des carnivores, ils ont donc des besoins spécifiques différents de ceux de l’humain : un aliment riche en viande permettra de couvrir les besoins en acides aminés essentiels. Le comportement alimentaire et les préférences alimentaires de nos boules de poils sont peu mis en avant, pourtant cela est aussi important que leur titre de carnivore. L’acceptation d’un aliment se passe en différentes étapes : l’odeur, le goût et la texture.
Le chat possède près de 200 millions de cellules olfactives, contre 150 millions pour le chien et seulement 5 millions pour l’homme. Vu la multitude d’odeurs que nous arrivons déjà à percevoir, imaginez un instant celles senties par nos boules de poils dans leur environnement et leur gamelle. L’odeur de la viande crue est quelque chose de connu pour eux, c’est donc logique de voir son chat ou son chien à l’affut lorsqu’on découpe de la viande crue : cela les attire et les stimule.
Le goût est également un sens important qui permet d’évaluer l’appétence (ou palatabilité) de la nourriture ou sa toxicité. Il permet aussi à l’individu de reconnaître les aliments qui couvrent ses besoins nutritionnels. Nos compagnons à quatre pattes ont un goût beaucoup moins développé que l’humain, mais sont capables de détecter l’umami qui est une saveur perçue plutôt dans les aliments riches en protéines et donc naturellement présente dans un aliment cru riche en viande.
Enfin, particulièrement pour les chats, la texture en bouche sera une troisième étape de l’acceptation de l’aliment. Les aliments cuits et transformés ont été reconstitués, mélangés, chauffés et mis en boîte : cela a un impact direct sur la texture et peut parfois rebuter nos compagnons les plus délicats (qui ont peur des nouvelles choses). Alors qu’une alimentation crue pour chats et chiens, riche en viande a une texture bien connue de l’espèce féline et canine et sera parfois plus facilement accepté en bouche.
La transformation et particulièrement la cuisson de l’aliment entraînera impérativement une perte en eau dans le produit. En effet, prenons l’exemple du cœur d’agneau, s’il est cru il contient 76,7% d’eau, contre 64,2% d’eau après cuisson. De même pour les rognons d’agneau, crus ils contiennent 79,7% d’eau et cuits 70,5% d’eau. Il faut bien garder en tête que plus la cuisson sera longue et à haute température, plus la perte en eau sera importante. Le mode de cuisson a également un impact : une cuisson au four déshydratera plus l’aliment qu’une cuisson vapeur.
Cet apport d’eau est mis en évidence car il est essentiel pour la vie et la bonne santé de l’animal. En particulier chez le chat qui est un animal originaire du désert et qui n’est pas un grand amateur des gamelles d’eau. Aujourd’hui les experts sont d’accords pour dire que si l’alimentation du chat est faiblement humide, celui-ci ne boira pas suffisamment à côté pour compenser son manque quotidien d’eau. Or si le chat ne boit pas suffisamment, il ira donc rarement uriner et son urine va stagner un certain moment dans sa vessie. Ce qui peut à moyen terme entraîner des problèmes de cystites récurrentes, voire de cristaux urinaires.
Il est donc essentiel de lui proposer régulièrement des repas humides pour maintenir un rythme régulier de miction.
Comme nous venons de le voir, la cuisson aura un impact sur l’équilibre nutritionnel du produit. En faisant le choix de ce procédé, pour garder un produit complet et équilibré, il sera nécessaire d’ajouter des additifs nutritionnels. Ces additifs auront été travaillés et transformés pour résister à la chaleur et pouvoir être incorporés au produit avant le processus de transformation. Ces produits ont été conçus pour respecter le besoin nutritionnel de nos chiens et nos chats et ne pas leur causer de tort, néanmoins ils restent transformés par les industries agroalimentaires.
Si cette image ne correspond pas à votre idéal, si vous souhaitez proposer à votre animal un aliment plus naturel, c’est-à-dire « Qui est fait uniquement à partir de produits bruts, sans mélange avec quelque chose d’artificiel, de synthétique » ; il sera dans votre intérêt de vous diriger vers un aliment cru, peu transformé. Il est cependant important de garder à l’esprit que pour avoir un aliment complet et équilibré il faudra retrouver : une source d’acides aminés essentiels via des protéines animales (viande, œufs, abats, poisson), une source d’acides gras essentiels (viande ou poisson gras, ou œuf ou huile végétale ou animale), une source de fibres (légumes, fruits, céréales) et des apports en minéraux et vitamines (viande, abats, légumes, fruits, céréales, compléments alimentaires). L’ajout de complément alimentaire sera donc nécessaire, ils peuvent prendre la forme de produits alimentaires tels que des algues ou la levure de bière.
Le choix d’une alimentation crue ne fait pas tout, il va falloir vérifier que votre chien ou votre chat la tolère bien. S’assurer de la bonne conservation de l’aliment. Ainsi que le respect des règles d’hygiène élémentaires.
Le choix d’un régime varié avec des recettes différentes permettra de changer régulièrement les ingrédients, les odeurs, les textures, tout en couvrant totalement les besoins nutritionnels. Une alimentation variée est également essentielle à la diversité du microbiote intestinal qui aura un impact direct sur la santé de l’animal.
N’oubliez pas que vous proposez un aliment à votre compagnon à quatre pattes, mais que c’est lui, selon son propre besoin et ses préférences, qui choisira si l’aliment lui correspond.
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